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Mairie de SALERS - Cantal ~ Ville de Salers
Mairie de SALERS - Cantal ~ Ville de Salers
Mairie de SALERS - Cantal ~ Ville de Salers
Mairie de SALERS - Cantal ~ Ville de Salers

SALERS, ENTRE QUOTIDIEN ET TOURISME

13/09/2016
SALERS, ENTRE QUOTIDIEN ET TOURISME

Cette semaine, notre rubrique vous emmène à la découverte de la commune de Salers.

De l’esplanade de Barrouze, la vue est imprenable car le site sur lequel est établie la commune de Salers est tout bonnement exceptionnel. Située dans le Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne, à une altitude comprise entre 920 et 1 200 mètres, elle domine de 300 mètres une conluence de trois vallées glaciaires, avec vue sur les monts du Cantal. Cette petite commune de 485 ha, s’organise autour d’un habitat rural d’un village tas, groupé sur un piton d’ankaramite, secondé par les deux hameaux du Foirail/ Les Prés de Faure et Malprangère.

Ce paysage est la résultante d’une double vocation. D’abord une vocation régionale pastorale avec l’élevage de moutons et chèvres puis de bovins au XIXe siècle. Ensuite, une vocation économico-administrative avec le commerce du cuir et de la laine, l’installation du bailliage royal des Hautes Montagnes d’Auvergne, de deux couvents et une maison diocésaine. De pôle juridico-commercial et religieux, Salers est devenu aujourd’hui un pôle touristique indéniable jouissant d’une vraie richesse patrimoniale. Avec sa trentaine d’éléments classés ou inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historique, son intégration parmi le label des Plus beaux villages de France - et cela dès la création du label en 1982 -, ainsi que l’agrément des Sites remarquables du goût obtenu pour la qualité du fromage salers, n’ont rien d’étonnant.

La plus grande dificulté du village aujourd’hui est d’encourager la vie permanente avec maintien des services de proximité, tout en restant à la hauteur pour l’accueil de ses nombreux visiteurs. Salers est la locomotive du territoire en matière de tourisme, et la ligne budgétaire est souvent incomprise. Les parkings payants font grincer des dents, et pourtant Salers fonctionne comme une ville de 3 000 habitants, alors qu’elle n’en compte pas plus de 350. Elle tente de séduire le plus grand nombre et ne lésine pas sur les moyens. Salers ne déroge cependant pas aux petits travaux du quotidien comme toutes les communes de son rang. Parkings, camping municipal et logements locatifs sont bien loin de subvenir aux besoins de la commune et les projets ne manquent pas : le pavement des rues doit se poursuivre avec la place Tyssandier d’Escous et la reprise des réseaux d’eau, électricité… ; la délocalisation du bureau d’accueil de la mairie au rez-dechaussée, en collaboration avec l’office de tourisme intercommunal ; la création d’une halle économique avec la communauté de communes du Pays de Salers ; le réaménagement du CEG en pôle médical, école et bibliothèque avec espace multimédia ; la restauration de la chapelle Notre-dame-de-Lorette en collaboration avec la Fondation du patrimoine ; et la station d’épuration est en fin de vie…

Des services publics se maintiennent tant bien que mal avec une brigade territoriale de proximité, un bureau de poste, un centre d’incendie et de secours, le centre routier départemental de Salers. Le Regroupement pédagogique intercommunal se maintient avec un effectif total de 35 élèves de la maternelle au cycle 2, repartis en trois classes sur deux communes avec cantine et garderie. Docteur, kiné, pharmacien, inirmières… et une maison de retraite dont l’extension en neuf en 2015 et la réhabilitation de l’existant permettent une capacité autorisée de 40 lits Éhpad, 10 lits Alzheimer, 2 accueils temporaires.

Fort heureusement, Salers peut compter sur le soutien inconditionnel des Sagraniers et Sagranières… Forte de ses 16 associations, ses artisans, ses 80 commerces permanents et saisonniers dont de nombreux artisans d’art, ses jumelages avec Holloko en Hongrie et Bourg en Gironde, la commune afiche un certain dynamisme. De nombreuses fêtes sont par ailleurs programmées tout au long de l’année et contribuent à l’accueil des quelque 300 000 visiteurs par an.