UNE BALADE A TRAVERS LE TEMPS A SALERS

21/08/2020
UNE BALADE A TRAVERS LE TEMPS A SALERS

Patrimoine

Jadis cité fortifiée, Salers (Cantal) est toujours prise d'assaut... par les visiteurs

Salers fait partie du réseau des plus beaux villages de France. Et ce n’est pas volé. Chaque année, ses ruelles, ses portes, son environnement, fascinent les touristes conquis par cette ex- « capitale des montagnes ».

« Ça a l’air de rien, et puis en fait c’est vachement beau... Salers ». Ne vous arrêtez pas à l’aspect a priori vachard de cette synthèse d’un touriste, rigolard, qui chemine rue Notre-Dame, dans le bourg de Salers. L’engouement, presque surpris, après la visite d’un petit joyau architectural et patrimonial, la référence bovine : presque tout y est ! La bonne humeur en prime. Comme lorsqu’on a fait une bonne affaire.

Un charme fou

Perché sur un rocher, à 950 mètres d’altitude, à 40 minutes d’Aurillac, le village est sans doute l’un des plus visités du Cantal. Surtout l’été où il gagne franchement à être parcouru. Le bourg semble veiller sur les monts du Cantal et le Parc naturel régional des Volcans d'Auvergne, dont il est une des portes d'entrée.

Meilleure alternative pour ne rien louper de ce village au charme fou : miser quelques euros pour la visite proposée par l’Office de tourisme. Cet après-midi d’août, c’est Marie-Laure qui la pilote. Au fil d’anecdotes et de petites histoires qui rejoignent la grande, la guide va faire voyager les visiteurs à travers le village, jadis cité prospère, et leur offrir un voyage dans le temps.

Un peu d’éthymologie : d’après une construction latine, « Salers » pourrait vouloir dire « le domaine du piton rocheux ». Vous connaissez plus dépaysant, alentour ?
Si Salers a dû se développer dès le Moyen Âge, son architecture est typiquement Renaissance. Très bien conservés pour la plupart, les bâtiments murmureront quelques-uns de leurs secrets aux visiteurs les plus curieux qui s’approcheront de leurs portes en ogive, passages sous voûtes, logis à tourelles et remparts.

Même les balcons ont une histoire... Les Sagraniers (habitants de Salers) vous la raconteront peut-être ? Sinon, poussez la porte de l'Office de tourisme : toutes les réponses s'y trouvent...

A savoir : la visite du village

L’office de tourisme, place Tyssandier d’Escous, propose une visite guidée du village (1h30 ; parfois en nocturne l'été). Très vivante, ludique et hyper-instructive, elle est la porte d’entrée idéale pour se repérer dans le village : géographiquement et historiquement. Deux visites par jour : matin et après-midi. 4 € (adulte), 2,50 € (enfant). Réservations : 04.71.40.58.08.

Le belvédère de l’esplanade de Barrouze

Coup de cœur pour ce « site dans le site » : il offre une vue imprenable et inoubliable sur les monts du Cantal, dont le puy Violent, les vallées de la Maronne et de l’Aspre. C’est l’endroit rêvé pour faire la parfaite photo "carte postale".

La maison de la salers

Un lieu entièrement dédié à la vache star du Cantal : la salers. Musée, dégustation et boutique rythment la visite, à quelques kiloètres du bourg de Salers (possible de s'y rendre en vélo électrique. Sur réservation. Payant).
 La maison de la salers : Domaine du Fau, à Saint-Bonnet-de-Salers.
7 € (adulte), 4,50 € (enfant) ; gratuit pour les moins de 8 ans.

À ne surtout pas faire :

Prononcer le « s » final, à Salers. Il ne se prononce jamais, que l'on parle du bourg de Salers, de la vache salers, du fromage salers ou de la salers, l'apéritif à la gentiane.

Salers s'anime en nocturne tous les vendredis de juillet et août. Rendez-vous, chaque vendredi de 19 heures à 22heures : les commerçants de Salers jouent les noctambules une fois par semaine. Egalement au programme :  concert, fanfare, balade contée (payante), différentes animations, place Tyssandier d'Escous.
Point d'orgue de cette visite : l'éclairage nocturne de la cité et des bâtiments classés. L'occasion de découvrir le patrimoine architectural de Salers à l’occasion d’une promenade pas comme les autres... et à la fraîche !
Parkings gratuits à partir de 19 heures.

 Marie-Edwige Hebrard

Photos : Marjolaine Guillouard