Par Pierre Chambaud

Quand on pense à la Pastourelle, c’est la longueur des formats qui vient à l’esprit. Ses 32 kilomètres et les interminables prairies vers le col de Néronne, le 60 kilomètres et ses 8 à 12 heures d’effort pour le commun des mortels, le VTT ou encore la grandiose randonnée de 32 kilomètres.

Cette année, l’organisation innove avec un format de… 7 kilomètres, pour 200 mètres de dénivelé positif, dans les rues de Salers. « Pour marquer la 25e édition, on voulait organiser quelque chose de différent, explique Delphine Escure. Avec MadCow, on avait mis en place une course médiévale déjantée en 2018. On a recontacté Charles Dauzet, et ils vont s’occuper de toute la logistique. »

Sans aller jusqu’aux obstacles de la course médiévale, c’est une plongée dans l’Histoire de la ville qui va être proposée, dans une ambiance conviviale, sans classement. « Ce sera une course déguisée, festive et intramuros à Salers, promet Delphine Lescure. Il va y avoir toute une ambiance lumineuse qui sera mise en place, sur le parcours. »

Les inscriptions sont ouvertes aux personnes qui ont plus de 16 ans et elles débuteront vendredi 14 mars, à 18 heures. Quatre cents places sont disponibles. La moitié du prix des inscriptions sera reversée au profit de la recherche sur une maladie rare, le cutis laxa, qui touche à l’élasticité de la peau. Les autres inscrits à la Pastourelle seront invités à revenir sur leur dossier pour faire un don, toujours sur la même cause. Cela fait du monde : comme l’an passé, toutes les places en trail ont été vendues en quelques heures… pour un total de 5.500 inscrits au 7 mars.

Seul retard : la randonnée en VTT, qui patine un peu. Autre problématique : la course est le vendredi 9 : si les traileurs sont prêts à poser des jours de congé et à venir de loin, ce n’est pas forcément le cas de vététistes, plus locaux.
Pour relancer ce volet, un changement a été fait sur la procédure d’inscriptions : au lieu de les arrêter un mois avant et de les rouvrir le jour de l’événement, elles seront fermées une semaine avant… et ne rouvriront pas le 9 mai. « Comme cela, les vététistes auront un regard sur la météo du jour J, et cela nous retire la gestion des inscriptions le 9 mai, qui n’est pas simple. »

Pour relancer l’événement, le parcours a aussi été modifié : c’est un 43 kilomètres, au départ de Saint-Paul-de-Salers, qui remonte vers le puy Violent puis Néronne par Récusset, Anglards, Saint-Bonnet puis Salers. Au tout début, une gourmandise avec 500 mètres de dénivelé positif en 8 kilomètres. L’ensemble du parcours est sur des chemins, sauf une petite partie de prairie, et la suite du tracé est juste vallonnée avec 500 mètres de dénivelé positif mais répartis sur les 35 kilomètres restants.

L’événement garde son incroyable capacité à rassembler. Mieux : des partenaires privés viennent s’associer à l’épreuve, à l’image d’Andros, Total Énergies ou d’entreprises locales. Preuve que le marché du trail est porteur. La part des partenariats dans le financement a ainsi augmenté, pour passer de 13 à 16 %. Précurseur, la Pastourelle profite, 25 ans après, de l’engouement qu’elle aura contribué à générer autour des sports nature dans le Cantal.