Le Réveil cantalien, 18 avril 2025
La Montagne, 15 avril 2025
Petite révolution au bon goût de modernité dans la tradition Desprat, la chaîne humaine sortant les cartons de Légendaires du buron de Jean-Pierre Lallet est arrivée à pied, ce lundi 14 avril, à 13 heures, par les crêtes depuis la ferme de Jarriges.
Un petit périple de 7 km pour les participants dans le cadre d’une randonnée gourmande imaginée par Lucie et Léa Desprat pour apporter de la nouveauté, sous le regard empli de fierté du papa.
"Ma signature, c’est la famille et la fidélité. Avec nos vins, c’est une histoire que l’on veut véhiculer, de fraternité, de respect des traditions, tout est là. Pour cette 26e édition, le mot d’ordre était : on change tout pour ne rien changer. Et je crois que cela fonctionne avec nos 300 invités, dont certains viennent de Philadelphie, juste par amitié".
Pierre Desprat (Directeur général de Desprat Saint-Verny)
La chaîne humaine formée à la sortie du buron a ensuite fait remonter les cartons de Légendaire jusqu’à la route, en rythme et avec le sourire.
En octobre 2024, ces 12.000 bouteilles (6.000 de rouge et 6.000 de blanc) ont été confinées, à l’abri, profitant d’une température constante à 4 °C, à 1.200 mètres d’altitude et d’une hygrométrie idéale pour affirmer la teneur volcanique de ce vin d’Auvergne.
Et comme tous les lundis d’avant Pâques, depuis 1998, elles ressortent de leur antre pour partir ensuite à la commercialisation sur des tables d’Auvergne, de France, du Canada, des États-Unis, de l’Angleterre et du Japon. Et désormais sur les vingt tables de Rungis, a confirmé l’un des convives, Stéphane Layani, président-directeur général de la société de gestion du plus grand marché du monde.
« Tous les bistrots parisiens sont tenus par des Aveyronnais et des Cantalous, ce serait un scandale qu’ils n’aient pas la Légendaire. Et cela permettra de faire mieux connaître votre région. »
Mais 12.000 bouteilles (contre 20.000 l’an dernier), cela s’écoule vite. « On a un peu réduit le nombre, car on ne transige pas avec la qualité et que nous voulons être le fleuron des vins d’Auvergne, précise Pierre Desprat. Le vin, c’est l’école de la frustration, on ne peut pas avoir tout, tout de suite, tout le temps. Dans trois mois, il n’y aura plus de cette cuvée 2023. C’est le prix de notre exigence et de la qualité que l’on veut sans cesse améliorer. »